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Royaume-Uni post-bac : worth it?

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Le Royaume-Uni est depuis plusieurs décennies une terre d’accueil bénie pour les lycéens. Ces derniers peuvent zapper allègrement le système d’élite français, les classes prépas, pour accéder à des universités de rang mondial. L’Université a toujours été un maillon important de l’Empire britannique, si bien que le pays compte quelques universités parmi les plus renommées au monde (Oxford, Cambridge, LSE, Imperial, UCL, KCL…). La traversée de la Manche est donc tout bénef : reconnaissance mondiale, maîtrise de la langue universelle et expérience longue en contexte international. Donc à la question “vaut-il le coup d’aller au Royaume-Uni étudier ?”, la réponse est : assurément, oui !


Pas rebuté par les jeux de mots, je me lance : est-ce que, pour autant, ça vaut le coût ? (j’avais prévenu). Eh bien, pas sûr. Depuis le Brexit, les frais de scolarité outre-Manche se sont envolés pour les Français et tous les Européens. Pour un bachelor dans un des établissements cités plus haut, il faut compter 35 K euros annuels, uniquement en frais de scolarité. Compter pratiquement le double pour le budget global, surtout pour les londoniennes. On n’est pas aux US, mais ça commence à peser.


On aurait tort de ne pas se poser la question du rapport qualité-prix. Si on compare aux meilleures business schools européennes, qui facturent environ 20K l’année, on ne prend pas peur. Mais si on s’amuse à regarder du côté des meilleures universités européennes (TUM, Freie Universität Berlin, Bologne, Amsterdam, EPFL…) et françaises (PSL, Paris-Saclay, Sorbonne Universités), alors la comparaison est sans appel : beaucoup de pays ont des systèmes d’enseignement supérieur où les frais sont quasi-nuls. A qualité équivalente, avec langue d’enseignement anglaise et l’expérience internationale si l’on choisit l’étranger.


Dès lors, le Royaume-Uni, si l’on en a les moyens, est sans doute intéressant lorsque l’on vise les toutes meilleures universités. On peut se saigner pour Oxford ou LSE. Il est probable que lissé sur une vie, c’est amorti. Mais si on a le niveau pour intégrer une top université britannique, on a probablement le niveau pour intégrer une top université dans un autre pays également. Donc il y a match. Lorsque l’on n’a pas le niveau pour viser les toutes meilleures, la question ne se pose pratiquement plus : quel est l’intérêt de payer de telles sommes pour des établissements qui n’apportent pas de plus-value ? Pratiquement parce que, malgré tout, lorsque l’on veut des études supérieures totalement en anglais et que l’on a un dossier moyen, il est difficile d’intégrer des programmes anglophones dans la plupart des pays européens, parce qu’ils sont sélectifs. Or, passer par UCAS (la plateforme anglaise), vous permet de postuler à des universités de moindre niveau et donc d’avoir des chances d’être pris quelque part… avec un mauvais rapport qualité-prix certes, mais quelque part.


Le temps où on allait au Royaume-Uni (presque) les yeux fermés est révolu. Un effet d’inertie maintient encore à peu près les choses, mais ça ne saurait durer à mesure que la clarté se fait sur les programmes partout en Europe, et que beaucoup de ces programmes passent en anglais. Bref, le UK, ça se challenge !


François Morin

Coach admissions

 
 
 

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