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  • Photo du rédacteurFrançois Morin

Les arguments irrecevables pour justifier une école/un programme

Le prestige

Ne parlez pas directement du prestige de l’école ou du programme. Vous seriez taxé de venir chercher une estampille ou des lauriers. Vous venez d’abord chercher des compétences.

—> De façon plus subtile vous pouvez néanmoins avancer :

  1. la bonne renommée qu’a l’école au niveau international. L’école est connue et reconnue, ce qui s’avère essentiel puisque vous envisagez une carrière totalement internationale.

  2. La reconnaissance de l’école par les professionnels. « L’ESSEC fait partie des écoles qui sont très appréciées des banques d’affaires; c’est donc important pour moi d’intégrer une école qui est jugée de qualité par les entreprises que je vais solliciter. »

Le classement

L’argument n’est pas bon pour deux raisons :

  1. Les classements sont pour la plupart bidons. Et même les jurys n’y croient pas. Donc cela vous rend très naïf pour le jury. On se dit que vous gobez quand même pas mal de choses, que vous n’avez pas assez de recul; c’est le critère d’analyse qui en prend un coup.

  2. Cela ne vous inscrit pas dans une démarche curieuse, active, du candidat qui est convaincu de postuler au bon programme parce qu’il a cherché, creusé. Vous passez pour le spectateur, lecteur de journaux, qui va à la facilité.

Les classements doivent être pris pour ce qu’ils sont :

  1. Une hiérarchie des écoles fondée sur des critères. Les classements déterminent et distribuent bons et mauvais points, établissent un ordre à partir de ce qu’ils estiment être les critères d’évaluation les plus pertinents. Donc, votre regard doit toujours porter sur les critères du classement. Car évidemment ils sont souvent constestables et contestés (les écoles mal classées n’hésitent pas à descendre ces classements, évidemment et parfois avec raison).

Ex : une école comme l’Institut d’Optique, école d’ingénieurs de pointe, parmi les toutes meilleures en France est classée généralement entre la 20e et la 25e place et cela du fait de sa spécialisation et de sa petite taille. Pourtant elle dépasse bien des écoles en moyens de recherche (relativement au nombre d’étudiants et non en volume)

  1. Un travail plutôt approximatif. Imaginez quand même que les données récoltées par ceux qui font les classements sont déclaratives, c’est-à-dire que les écoles remplissent des formulaires, donnent des réponses qui ne sont pas vérifiées. Alors évidemment, si elles trichent, elles agissent avec discrétion (les questions sont interprétées favorablement), mais quelques variations de données peuvent suffire à faire sensiblement changer les classements. L’honnêteté n’est pas toujours de mise.

  2. Des marroniers qui font vendre. L’immobilier, c’est en septembre. Les classements c’est en novembre. Et ça fait vendre… surtout lorsque dans les classements il y a quelques nouveautés. Enfin, pas trop non plus parce qu’ils doivent rester crédibles !

  3. Parfois des petits arrangements entre amis/clients. Il ne faut pas être mauvaise langue certes mais certains classements sont passés maîtres dans l’art de l’ambiguité. Les classements sont l’occasion de vendre des espaces publicitaires aux écoles et parfois même, les bonnes places s’achètent. Si, si !

—> faites plutôt référence à ce pourquoi le programme est bien classé : son expertise, ses professeurs, sa pédagogie, sa reconnaissance par les professionnels… On en revient donc aux arguments légitimes.

Le réseau


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