François Morin
Le relationnel
Pourquoi ?
La vie du programme. Le jury est soucieux de forger des promotions de qualité, capables de générer de l’émulation. Et cette qualité tient aux participants, à leur façon d’agir et d’interagir. Le bon relationnel est donc un critère majeur. Plus le programme est de petite taille et plus le jury sera vigilant à la bonne composition des promos. J’ai déjà vu des candidats excellents se faire rejeter uniquement sur un motif de mauvais relationnel.
La vie en dehors du programme. Certains programmes, du type grande école, vantent beaucoup les mérites de la vie associative, des activités extra-universitaires. Les écoles de commerce et d’ingénieurs en ont fait un élément pédagogique à part entière, certaines délivrant même des crédits pour cela. Le jury peut vouloir s’assurer de votre sociabilité.
Dans la vie professionnelle, le relationnel est un élément capital. Vos qualités relationnelles vont déterminer votre future aptitude à manager, à diriger mais aussi à être managé et à être dirigé. La vie professionnelle est avant tout une histoire d’hommes, qu’elle que soit la fonction que vous exercerez… à moins d’opter pour l’ermitage.
La sympathie. Vos qualités relationnelles, c’est aussi votre bon relationnel. Avoir un bon relationnel signifie que vous mettez de la fluidité dans vos relations, que vous réagissez de manière adaptée; il signifie plus basiquement être sympathique. « Mais, allez-vous me dire, le jury n’est pas là pour juger si je suis sympathique ou pas ! ». Ah bon et depuis quand ? Nous parlons ici du jury mais aussi de tous les professionnels que vous rencontrerez plus tard : ils ne jugent pas que des compétences, mais se posent une question toute simple : « Est-ce que j’ai envie de travailler avec cette personne ? est-ce j’ai envie d’aller déjeuner avec elle ? de l’avoir dans le bureau à côté de moi ? ». Votre note d’entretien est aussi (et surtout, dans certains cas !) une note de gueule. Cela vous choque ? Cela ne doit pas.
Une question de place. Quelle est votre place dans un groupe ? C’est la question majeure que se pose le jury. Donc, une fois la question de la sympathie évacuée, ce qui intéresse le jury n’est pas de savoir si vous avez un « bon » ou un « mauvais » relationnel mais plutôt de savoir quel type de relationnel vous avez. Est-ce que vous êtes plutôt empathique, plutôt moteur, leader, médiateur. Car un groupe a besoin de tous ces profils. Le jury veut donc simplement vous situer.
Comment ?
Remplir le critère dit relationnel c’est s’assurer que l’on est au point sur les deux dimensions suivantes :