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  • Photo du rédacteurFrançois Morin

L’action

Pourquoi ?

  1. La vie professionnelle est action. Ne voyez pas l’action comme une notion trop circonscrite à ceux qui vont sur le terrain uniquement. Si vous vous destinez à des fonctions de recherche, d’administration ou de conseil, l’action est aussi présente. C’est celle qui va vous faire adopter des axes de recherche originaux, va vous mobiliser pour l’élaboration et à la mise en oeuvre de politiques publiques, celle qui va vous faire faire des propositions. L’action n’est pas que le terrain; elle est aussi le fait de générer, d’engendrer, d’impulser, de mettre en marche. Dès lors, l’action étant partout, le jury veut vérifier que vous pouvez être moteur, pas seulement dans l’intention mais dans les actes !

  2. L’action au sein du programme. Dans le programme auquel vous postulez, il est peu vraisemblable que l’on ne fasse pas appel à votre capacité d’action : recherche de stage, projets de groupe, participation en cours, engagement associatif. Bref, le jury veut s’assurer que vous serez mobilisé. Les directeurs des programmes ont trop conscience que les programmes se font par la participation des étudiants pour ne pas être attentifs à ce critère. Il n’y a rien de pire que de laisser entendre que l’on vient « consommer » de la formation, du stage, de la notoriété alors que l’on vous attend comme participant.

  3. Le doute sur certains profils. Si vous êtes littéraire, universitaire, scientifique, le jury peut avoir un doute d’office sur votre aptitude à l’action car il vous verra d’emblée dans la contemplation, la réflexion ou la théorie. Vous partirez probablement avec ces clichés à votre compteur. Il vous faudra donc veiller à ce que votre discours puisse inspirer l’action.

Comment ?

  1. La structuration CMARA

Lorsque vous développez vos expériences, évitez d’aller directement aux « apports », à ce que cela vous a apporté. C’est une tendance majeure chez les candidats. Prenez bien soin de décliner les actions que vous avez accomplies. Je vous renvoie à l’article sur la structuration CMARA. La partie consacrée aux actions que vous avez mises en oeuvre est essentielle. N’allez pas trop vite sur cette partie ! Elle doit faire 1 minute 30 en moyenne, rarement moins.

  1. Comment on fait ?

Quand vous parlez d’actualité ou d’un sujet de réflexion que vous a soumis le jury, pensez, autant que possible, à faire émerger des propositions. Ne restez pas dans l’ordre du souhaitable, sur des idées; soyez toujours attentif au « comment », au « comment on fait ? ».

Exemple : « Que pensez-vous de l’avenir du capitalisme ? »

  1. Vous donnez votre position sur la question

  2. Vous passez au « comment » : si vous avez répondu que le capitalisme est foutu, alors comment fait-on, que fait-on pour le remplacer ? Si vous avez répondu que la capitalisme n’est pas mort, alors comment fait-on, que fait-on pour le réformer ?

  3. Les expériences orientées action

Dans votre CV, certaines expériences portent l’action. A vous de les identifier pour vous assurer que vous en mettrez suffisamment dans vos points-clés : quand vous établissez la liste de vos points-clés, assurez-vous d’y avoir placé des expériences révélant votre capacité d’action, prouvable par des actes.

Les expériences porteuses, en soi, d’action :

– Les stages – Les petits boulots – Les activités associatives – Les voyages, pourvu que vous ayez été autonome – Les sports, s’ils sont pratiqués en compétition ou intensément

  1. Orienter vos expériences vers l’action

Beaucoup d’éléments de votre CV n’inspirent pas, a priori, l’action : la pratique du yoga, l’intérêt pour le cinéma, la rédaction d’un mémoire de recherche, un intérêt pour la littérature hongroise etc. Si vous manquez d’expériences « orientées action » en soi (cf ci-dessus), débrouillez-vous pour injecter une dose d’action dans vos autres éléments de CV.

Exemples :

– La pratique du yoga : recherche de pratiques nouvelles, création d’un groupe pour pratiquer, recherches sur l’histoire du yoga…

– L’intérêt pour le cinéma : fréquence des aller en salle, fréquentation de festivals, recherche de films non disponibles, obtention d’un badge pour le festival de Cannes, rencontre avec un réalisateur, création d’un cycle au sein d’une association, rédaction d’articles…

– La rédaction d’un mémoire de recherche : rencontres suscitées avec des interlocuteurs pertinents, déplacements vers de nouvelles pistes de recherche, travail de terrain, exposé du mémoire…

– La pratique du piano : représentation devant un public, fixation d’objectifs de progression, fréquence du travail…

  1. La parole

La façon dont vous parlez est un élément qui peut inspirer ou non l’action au jury. Une parole animée, avec de l’intonation, de l’entrain donnera au moins l’impression que vous êtes inscrit dans l’action, faute d’avoir beaucoup d’actes dans votre besace. La parole ne remplace pas les actes, mais elle contribue à faire oublier d’éventuelles faiblesses d’action. Au mieux, elle fera juste oublier au jury que l’action est un point qu’il doit vérifier; il aura une intuition positive sur le sujet et donc ne pensera pas à s’assurer que vous êtes solide sur le plan de l’action.

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